🎧 Écouter le podcast ici : 99/ Méditation pour traverser les émotions difficiles
*méditation à la 9e minute
L’art courageux de s’asseoir avec ce qui est douloureux
Il y a des moments dans la vie où l’on se retrouve directement confronté à sa vulnérabilité. Des périodes où quelque chose se déplace, se fragilise ou s’effondre, et où l’on doit composer avec un espace intérieur qui réagit intensément.
Ces derniers temps, je traverse moi-même un de ces passages. Une épreuve encore trop intime pour être racontée en détails, mais suffisamment présente pour que je puisse vous en parler de l’intérieur. Ce que je vis me confronte à l’ambiguïté et à cette forme d’impuissance où l’action n’est tout simplement pas possible.
Et lorsqu’on ne peut agir, on se retourne vers l’espace intérieur.
Cet espace, c’est la méditation qui me permet de l’habiter. Non pas la méditation performante, celle qui cherche un résultat ou une amélioration, mais la méditation comme posture intérieure. Comme acte d’acceptation.
L’acceptation et le vrai lâcher-prise
On associe souvent le lâcher-prise à une intention mentale, comme si c’était une décision qu’on pouvait prendre dans la tête. Pourtant, le véritable lâcher-prise se vit dans le corps.
Il se produit lorsque le corps cesse de lutter contre ce qu’il ressent. Lorsque l’on permet à l’émotion d’exister, sans chercher à la transformer, à la contrôler ou à la contenir. Dans l’épisode du podcast, je parle justement de cette posture essentielle qui consiste à créer un espace entre l’émotion et l’observateur en nous.
Ce minuscule espace change tout. Il apporte de la perspective, de la clarté et de la respiration. Il nous aide à dé-fusionner de la souffrance et à percevoir autre chose que l’épreuve elle-même. Même dans les passages difficiles, il reste toujours des nuances, des petits appuis et des éléments de vie qui coexistent avec le reste.
Faire face à l’émotion: un acte de courage
La plus grande difficulté n’est pas de réussir à méditer correctement ou à se calmer. La difficulté réelle, c’est d’oser entrer dans l’espace où vit l’émotion.
On a souvent peur que la douleur prenne trop de place si on l’approche de trop près. Pourtant, c’est le contraire qui se produit. Les émotions douloureuses se pacifient lorsqu’on les observe avec présence. Et les émotions agréables, elles, prennent de l’ampleur.
Le corps humain est remarquablement bien fait.
Le travail consiste simplement à s’asseoir avec ce qui est là. Sans ambition, sans pression, sans volonté de changement. Ce n’est pas un effort, c’est une disposition intérieure. Et je vous guide là-dedans.
Une pratique à aborder avec discernement
Dans l’épisode du podcast, je vous offre justement une méditation guidée (à la 9e minute) pour rencontrer une émotion difficile. Mais cette pratique demande certaines précautions.
⚠️ À ÉCOUTER SEULEMENT SI…
→ votre état psychologique est stable
→ vous ne vivez pas de détresse aiguë (idées suicidaires, dépendance, insécurité, anxiété forte, angoisse, etc.)
→ vous avez déjà un peu de pratique méditative qui vous a démontré les bienfaits
Sinon, ce n’est pas le bon moment, allez chercher de l’aide auprès de gens qui vous connaissent et qui sont des professionnels de la santé.
La méditation et l’espace où l’émotion se délie
Dans la pratique guidée, vous êtes invité à :
- entrer en pleine conscience
- approcher la zone du corps où vit l’émotion
- porter votre attention sur cette zone sans vous y fondre
- laisser le corps ressentir sans crispation
- permettre à l’émotion de se dérouler naturellement…
C’est souvent là que quelque chose s’adoucit. Pas nécessairement dans la situation extérieure, mais dans la façon dont elle est vécue intérieurement.
La méditation permet cela. Non pas d’effacer la douleur, mais de la vivre avec un peu plus d’espace.
Si cette pratique résonne pour vous
Si cela ous touche d’une manière particulière, c’est peut-être le signe qu’une étape intérieure est prête à s’ouvrir. Si vous souhaitez aller plus loin, non seulement pour vous, mais aussi pour accompagner les autres: les portes de la prochaine cohorte de la formation de professeure de méditation sont ouvertes.
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Marie-Ève
