Le nouveau monde : un poème
Paraître fort, être performant, gagner
Avancer coûte que coûte, pour être le premier
Jouer des coudes pour ne pas se faire avoir
Mentir, voler, tricher, pour gagner du pouvoir
Avoir des œillères sur sa vie et obéir à des diktats
S’offrir ce qui paraît être, aux yeux des voisins, le plus valorisé
S’épuiser à paraître, rester dans l’éponge de la superficialité
Pour ne pas décevoir, mourir de honte ou être critiqué
Et un jour l’hécatombe bienheureuse arrive
Celle qui balaie le superficiel et le faux d’un revers de la main
Qui semble être la pire épreuve aux yeux de l’ancienne garde
Et qui s’avère finalement être le cœur d’un changement commandé par le destin
Et là, on découvre un nouveau monde
Un monde qui a toujours existé,
Un monde que l’on aurait auparavant sûrement dénigré
Et qui s’appelle le monde de la vulnérabilité
Il nous expose à un degré de nudité impressionnant
Cœurs, sens, émotions sont mis d’un coup de l’avant
Sans escorte, sans doigté ni ménagement
Et on découvre que ce nouveau monde est absolument fascinant
Toutes nos peurs n’étaient que chimère
Être vulnérable apporte un monde de promesses
Un monde de connexion et un monde de noblesse
Que seuls ceux qui y ont goûté peuvent apprécier
Ce monde regorge de compassion et de liberté
Il offre une marge de manœuvre renouvelée
Pour être enfin soi-même, sans se surveiller