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Le nouveau monde : un poème

Le nouveau monde : un poème

Le nouveau monde : un poème 1

Paraître fort, être performant, gagner

Avancer coûte que coûte, pour être le premier

Jouer des coudes pour ne pas se faire avoir

Mentir, voler, tricher, pour gagner du pouvoir

 

Avoir des œillères sur sa vie et obéir à des diktats

S’offrir ce qui paraît être, aux yeux des voisins, le plus valorisé

S’épuiser à paraître, rester dans l’éponge de la superficialité

Pour ne pas décevoir, mourir de honte ou être critiqué

 

Et un jour l’hécatombe bienheureuse arrive

Celle qui balaie le superficiel et le faux d’un revers de la main

Qui semble être la pire épreuve aux yeux de l’ancienne garde

Et qui s’avère finalement être le cœur d’un changement commandé par le destin

 

Et là, on découvre un nouveau monde

Un monde qui a toujours existé,

Un monde que l’on aurait auparavant sûrement dénigré

Et qui s’appelle le monde de la vulnérabilité

 

Il nous expose à un degré de nudité impressionnant

Cœurs, sens, émotions sont mis d’un coup de l’avant

Sans escorte, sans doigté ni ménagement

Et on découvre que ce nouveau monde est absolument fascinant

 

Toutes nos peurs n’étaient que chimère

Être vulnérable apporte un monde de promesses

Un monde de connexion et un monde de noblesse

Que seuls ceux qui y ont goûté peuvent apprécier

 

Ce monde regorge de compassion et de liberté

Il offre une marge de manœuvre renouvelée

Pour être enfin soi-même, sans se surveiller